L’artiste expose, à partir du samedi 4 novembre et jusqu’au 25 à la galerie Perrin, ses œuvres les plus récentes. Dont ses portraits, réalisés en urgence au fil de l’actualité. Mortes ou vivantes, ses stars sont toutes en mouvement.
Neymar : voici le dernier (et immense) portrait en date que Michèle Sauberli va accrocher aux cimaises de la galerie Perrin. Son intérêt pour le joueur brésilien ? Le prix de son transfert, que d’aucuns estiment indécent, sa beauté, sa coupe de cheveux, comment dire, particulière ? Rien de tout ça ! En voyant le footballeur évoluer sur le terrain, en admirant son jeu de jambes, l’artiste montbéliardaise, pourtant pas une inconditionnelle du ballon rond, a été conquise. Et l’a donc couché, en une gestuelle aussi brillante qu’efficace, sur le papier.
Elle « fonctionne » comme ça, Michèle Sauberli, à l’instinct. Et de plus en plus : celle qui totalise presque cinquante de carrière artistique, met son indéniable maîtrise technique au service de ses coups de cœur, de ses passions comme de ses indignations. Bref de ses élans. Sa peinture - acrylique pour les abstraits mais mélange de techniques, pour les portraits - n’est d’ailleurs que mouvement et énergie.
Après deux ans d’absence, elle revient, à partir du 4 novembre et accompagnée du sculpteur Jacky Gschwind, à la galerie Perrin. Pour l’occasion, la Montbéliardaise a sélectionné une quarantaine d’œuvres, les plus récentes. Avec d’un côté de très beaux abstraits (avec des tonalités de bleu, pétrole, ciel ou nuit, qui mettent particulièrement en valeur son « écriture » vive) et de l’autre ses fameux portraits.
Neymar est donc le dernier en date. Mais juste avant, au gré des anniversaires, des lectures de la peintre, de ses toquades, ont vu le jour Jacques de Molay, le grand maître des Templiers, le marquis de Sade, la Callas, Shakespeare, Louis XIV, le Che, Luther (à admirer lui au quatrième étage de la résidence Surleau), Prince (le chanteur de « Purple Rain », pas une altesse quelconque) ou encore Simone Veil. « Je n’aime pas ce qui est beau et ne cherche pas à faire forcément quelque chose de beau », conclut Michèle Sauberli. « Je réagis à ce qui me touche. » À fleur de peau, à fleur de toiles donc.
Du samedi 4 au 25 novembre à la galerie Perrin, 106 faubourg de Besançon. Ouverture exceptionnelle le dimanche 5 novembre, de 14 h à 18 h.
Sophie DOUGNAC
L'Est Républicain 31/10/2017